Le Projet Equistratis

LE PROJET

De nombreux rapports publics mettent en évidence que la filière équine est confrontée à des défis majeurs auxquels elle doit faire face pour conserver son modèle d’excellence internationalement reconnu.

Une filière d’excellence

Cette excellence de la filière équine explique que les professionnels de toute l’Europe viennent élever, entraîner et faire courir leurs chevaux en France. Une ouverture de haras sur deux est financée par des investisseurs étrangers. Elle est aussi une filière agricole et économique à part entière, exportatrice de chevaux et de paris à travers le monde.

La France reste encore aujourd’hui le quatrième exportateur mondial dans un marché où le potentiel est important, en particulier pour l’équitation de loisir et dans l’avenir, pour un usage à des fins thérapeutiques.
Cet usage à des fins thérapeutiques ou de réinsertion correspond à des objectifs de cohésion sociale, de santé et de développement durable. Capables d’occuper des milieux très variés, les chevaux contribuent à l’entretien des espaces et à la préservation des paysages.

La filière équine est donc un important gisement d’emplois, de loisirs, d’innovation et de santé pour nos concitoyens et nos territoires ; elle est un support de croissance, d’emplois et de santé via les écoles d’équitation, les activités sportives, l’éducation, l’agriculture, l’agro-tourisme et les thérapies.

Et pourtant une filière en difficulté

Et dans ce contexte, les paris hippiques dans les activités de trot et de galop qui sont le socle financier de la filière connaissent un déclin inquiétant. Selon le dernier rapport de la cour des comptes1, le déficit de France Galop atteindrait - 46 millions d’euros et celui de la SECF – 59 millions d’euros en 20152.

Parmi les nombreuses raisons, une concurrence grandissante des paris sportifs en ligne. A cela s’ajoute l’impact de décisions règlementaires, notamment fiscales, qui créent des difficultés économiques et sociales importantes.
Cette situation a un retentissement négatif sur l’ensemble de la filière, non seulement les activités de trop et de galop, mais aussi celle des clubs hippiques.

Au total, c’est 180 000 emplois qui sont concernés, sans compter les effets indirects sur les activités en aval et périphériques.

Une mission de service public

La loi du 12 mai 2010 rappelle pourtant la mission de service public des sociétés de course qui participent de ce fait au « service public d’amélioration de l’espèce équine et de promotion de l’élevage, à la formation dans le secteur des courses et de l’élevage chevalin ainsi qu’au développement rural ».

Cette mission de service public nécessite donc d’être renforcée et développée. C’est ce que se propose de faire EQUISTRATIS en rassemblant notamment les responsables du trot et du galop.

Un projet au service de l'intérêt général

En collaboration avec les instances dirigeantes et les acteurs du secteur, EQUISTRATIS mène des travaux utiles à l’ensemble de la filière. Il permettra, notamment, d’établir une source de connaissances et un guide pour le changement fondé sur des analyses pluridisciplinaires (économique, sociologique, budgétaire, règlementaire…).

Cette démarche se déploie de manière progressive :

Dans un premier temps, l’accent est mis sur l’analyse de la filière et la construction d’un modèle faisant ressortir les différentes variables en jeu pour en optimiser les gains. Cette étape conduira à l’élaboration d’une stratégie sur la base des scénarios possibles résultant du modèle.

Dans un second temps, l’accent portera sur la mise en œuvre de la stratégie et des actions nécessaires à l’accomplissement de cette démarche.

1 « La régulation des jeux d’argent et de hasard », 19 octobre 2016.
2 Selon certaines projections, ces déficits s’établiraient en 2016 à 33 millions d’euros pour France Galop et à 39 millions d’euros pour la SECF (article « Un atterrissage 2016 difficile », Paris Turf, 19 octobre 2016).