Equistratis vous invite à une réunion jeudi 13 décembre 2018 à 18h à l’hippodrome des Hunaudières (Le Mans).
Parce que la proposition de restructuration de la Filière présentée dans le rapport de M. Arthuis au nom de l’Etat, va laisser sur le carreau un grand nombre de Socio-Professionnels, Equistratis vous informera des conséquences de ce plan et vous fera des propositions alternatives.
Le but de cette réunion est de vous permettre de comprendre pour vous mobiliser et agir.
Rappelons tout d’abord que les constats et les actions menées par Equistratis sont à l’origine des premiers changements dans la Filière :
La gouvernance du PMU a été profondément changée ;
- Des économies dans les coûts de gestion du PMU ont été engagées ;
- La politique de multiplication des courses hippiques a été dénoncée ;
- L’inflation des jeux et l’introduction du hasard ont été mis en cause ;
- L’absence de retour positif des paris sportifs et du poker pour les courses hippiques a été confirmé.
- L’effet déséquilibrant des GPI sur les retours joueurs a été admis.
Et certaines de propositions se retrouvent dans le rapport de M. Arthuis :
- La cession du poker et des paris sportifs ;
- La création d’un pôle de pilotage commun, idée malheureusement détournée par le rapport M. Arthuis qui propose un édifice technocratique autour de la FNCH ;
- La mise en place d’une comptabilité analytique commune pour améliorer la transparence des comptes ;
- Le renforcement des actions de sponsoring et de mécénat autour des hippodromes ;
- Un nouveau calendrier des courses ;
- La création d’une délégation interministérielle à la Filière équine.
Mais la proposition de restructuration de la Filière proposée par M. Arthuis au nom de l’Etat, va laisser sur le carreau un grand nombre de Socio-Professionnels. Pourquoi ?
① Le monopole des paris serait enlevé aux Sociétés Mères et donc aux Socio-Professionnels, au profit du PMU transformé en SA. Et le retour Filière va réduire dans des proportions importantes :
-Aujourd’hui, les Socio-Professionnels encaissent le résultat d’exploitation du PMU diminué du retour à l’Etat (850 M€) et des coûts d’exploitation du PMU (600 M€) et des Sociétés Mères (220 M€), soit environ 570 M€ (chiffres 2017).
-Demain, dans l’hypothèsed’un actionnariat 50 % Etat / 50% Sociétés Mères, hypothèse très théorique et temporaire, avec un recentrage du PMU sur les courses premium réparties dans 30 hippodromes :
- L’Etat encaisserait les taxes sur les enjeux + la TVA sur les enjeux + l’impôt sur les Sociétés (33% du résultat avant impôt) + 50% des dividendes.
- Les Sociétés Mères toucheraient 50% des dividendes et le remboursement des coûts d’organisation des courses premium.
- Les Sociétés de Courses devraient auto-financer, sans le soutien du PMU, les allocations et l’organisation des courses PMH, soit 40% du total des courses hippiques.
De manière plus globale:
- L’Etat augmenterait sa rémunération par rapport à aujourd’hui.
- Les Sociétés Mères auraient un retour limité à des frais d’organisation des courses d’un montant très inférieur à ce qui est reversé aujourd’hui.
- Les courses PMH et les encouragements associés devront être auto-financés par de nouvelles sources (sponsoring, mécénat …).
- La baisse des Allocations et Encouragements serait drastique (1ère estimation : 50% voire plus car baisse directe en provenance des courses PMU et pas de financement pour les courses PMH).
- Beaucoup de Socio-Professionnels et de Sociétés de courses ne pourraient pas survivre.
Et l’Etat pourra ensuite céder sa participation à des intérêts privés pour renflouer les caisses de l’Etat (même processus que la FDJ).
Aucune étude d’impact n’a été réalisée, pourtant aux dires de certaines personnes proches du pouvoir politique « comme toute liquidation et redressement judiciaire, il risque d’y avoir des conséquences sociales lourdes… »
② Pour autant, ce passage en SA est loin d’être acquis car des modifications législatives importantes doivent être votées.
Les explications seront données lors de la réunion du 13 décembre à l’hippodrome du Mans.
Ce qu’il faut retenir : ce projet est un « hold up » qui met en liquidation le modèle hippique défini par la loi de 1891, sous prétexte des erreurs stratégiques et de gestion des Sociétés Mères, du PMU, mais aussi et surtout de l’Etat qui est l’autorité de tutelle.
③ Il est possible d’éviter cette liquidation économique et sociale, car :
- La Filière peut être re-dynamisée (cf. propositions Equistratis)
La diminution des enjeux hippiques est davantage due à des erreurs de gestion et des mauvaises décisions du PMU et des Sociétés Mères qu’à des raisons sociologiques.
Il est possible de sauver le modèle hippique français en prenant des décisions qui sauvegardent mieux les socio-pro et les hippodromes.
- Echec peut être fait au « mecano » proposé par le rapport M. Arthuis / Bercy par des voies judiciaires en cours de préparation.
