Communiqué de presse
Montsûrs, le 11 décembre 2020 : Le projet de Budget 2021 adopté par Le Trot le 9 décembre repose sur des hypothèses d’activité du PMU pour 2021 qui mettent en avant le Online et l’Export, seules sources d’augmentation des enjeux alors que les activités offline stagnent par rapport à 2019.
Or ces activités contribuent très faiblement, voire pas du tout au retour Filière, notamment les GPI qui récupèrent 100% de leur mise et appauvrissent les rapports servis aux joueurs français. La tendance de croissance est donc trompeuse et rien n’est vraiment fait pour relancer les enjeux sur les points de vente et donc les ressources pour les socio professionnels.
Par ailleurs, et malgré les annonces d’économies importantes de la présidence du Trot, les coûts d’exploitation du Trot augmenteraient en 2021 par rapport à 2019.
Mais pour autant les encouragements seront rétablis dès le 1er janvier dans la ligne des demandes que nous ne cessons de formuler depuis avril 2020.
Nous avons, en effet, toujours considéré que la suppression des encouragements entre le 17 mars et le 11 mai 2020 et leur diminution ensuite étaient des mesures iniques fragilisant inutilement les Socio-Professionnels, alors qu’une autre solution utilisée par tous les secteurs d’activité permettait de l’éviter : la contractualisation d’un Prêt Garanti par l’Etat (PGE) et redistribué aux Socio-Professionnels afin de compenser ces pertes. A l’égal du chômage partiel qui a sauvé de nombreux salariés et qui a été largement pratiqué au PMU et dans les Sociétés Mères. Or, aujourd’hui 80% des Socio-Professionnels connaissent une baisse de chiffre d’affaires de 30% en moyenne et beaucoup ne survivront pas.
Ainsi le rétablissement des allocations au 1er janvier est le minimum indispensable alors que les Socio-Professionnels de la Filière vont supporter plus de 100 millions de pertes définitives dont plus de 50 M€ au Trot.
Mais que se passera-t-il, si comme certains l’annoncent, l’année 2021 est encore marquée par les suites de la crise sanitaire. Faudra-t-il, en l’absence d’un PGE de nouvelles baisses d’encouragements ?
En conclusion :
-Il était indispensable de remonter les allocations, mais il ne faut pas que l’arbre cache la forêt : les pertes de 2020 ne seront pas compensées. Or c’est le problème majeur.
-Le budget 2021 repose sur des hypothèses fragiles, inexpliquées ou tendanciellement contestables et sans aucune restructuration du Trot, tout comme du Galop.
Enfin le déséquilibre Trot Galop s’aggrave au détriment du Trot ce qui milite là aussi pour une remise à plat du fonctionnement de la Filière.
Equistratis face à cette situation plus incertaine que jamais et pour améliorer l’information de tous diffusera début 2021 un dossier qui fera le point de la situation et qui proposera un programme de réformes adapté au contexte actuel.
