Ce blog est une plateforme d’expression et de réflexions sur l’actualité de la filière équine. Equistratis étant un think tank ouvert et pluriel, nous donnerons la parole à des acteurs socioprofessionnels de la filière sans parti pris. Il est essentiel que les interrogations, les désaccords mais aussi les idées puissent s’exprimer.

Communiqué de presse

Paris, le 6 janvier 2023 : L’émission Complément d’Enquête du 5 janvier sur le dopage s’est cantonnée à l’évocation de deux cas particuliers, bien connus du seul secteur du Galop sans apporter des preuves d’une situation profondément dégradée au sein de la Filière hippique.

Il n’en reste pas moins que le doute ne peut que s’étendre et la suspicion prospérer avec pour corollaire la propagation d’une peur généralisée chez tous les acteurs de courses.

Malgré l’intervention de Pierre Préaud, secrétaire général de la FNCH qui a défendu le travail et l’intégrité du laboratoire des courses hippiques sans véritablement convaincre, il est indispensable de changer le processus de contrôle et d’évaluation pour le rendre à la fois totalement efficace et inattaquable, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.

 C’est pourquoi Equistratis propose d’adopter trois principes qui doivent guider une réforme en profondeur de la lutte contre le dopage et sortir ainsi de cette situation porteuse de toutes les dérives, que ce soit l’existence masquée d’un dopage rampant ou le discrédit pesant sur l’ensemble d’une profession.

1) Tout d’abord, donner sa totale indépendance au laboratoire des courses hippiques car son mode de financement actuel par les Sociétés Mères, via la FNCH crée une situation de confusion des genres que beaucoup critiquent à juste titre. Ce n’est pas remettre en question la qualité des travaux conduits par cette organisation. C’est tout simplement choisir un chemin institutionnel qui échappera à toute contestation tout en donnant la plus grande liberté aux méthodes d’investigation et de suivi.

Le financement de ce laboratoire devra être assuré directement par le budget de l’Etat car il sera l’emblème de son impartialité face au fonctionnement du service publics des courses.

 2) Ensuite créer une commission ad hoc également indépendante qui sera, elle, chargée d’analyser ces résultats, d’entendre les Socio Professionnels concernés et de sanctionner ceux qu’elle estime devoir l’être. Une commission d’Appel devra être définie dans le cadre juridictionnel adéquat. A ce stade la construction de ce nouvel édifice est à entreprendre mais le principe est posé.

 3) Enfin il est temps d’instaurer un passeport biologique qui sera créé dès les qualifications pour les trotteurs ou deux mois avant la première course pour les galopeurs. Les profils sanguins, endocriniens et stéroïdiens, ainsi que les analyses d’urine y seront portés. Pendant toute la carrière des chevaux les variations anormales par rapport aux constantes du cheval alerteront et pourront conduire à des investigations poussées. Toute soustraction aux prélèvements sera sanctionnée. Ce système fonctionne déjà dans le cyclisme et en athlétisme avec des effets indéniables. C’est la voie à suivre pour recréer de la confiance auprès des turfistes et pour améliorer les conditions du bien-être animal.

Communiqué de presse

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