Les allocations distribuées :
le partage de la valeur ajoutée des courses hippiques est-il équitable ?
Voyant dès l’été 2020 que l’Institution hippique n’envisageait pas de revenir sur sa décision de baisse des allocations, alors même que de nombreuses voix le demandaient, Equistratis a écrit début août aux autorités de tutelle et à Jean-Pierre Barjon.
Notre objectif : démontrer qu’il était légitime que l’Institution hippique souscrive un PGE au bénéfice des Socio-Professionnels. L’argent du PGE aurait ainsi permis d’éviter la baisse des allocations dès la reprise des courses en mai 2020 et indemniser les Socio-Professionnels touchés par l’arrêt des courses.
Le remboursement de ce PGE par l’Institution sur six ans était en effet rendu possible par les économies potentielles des coûts de fonctionnement de l’Institution, à commencer par le PMU.
Suite aux rapports d’Equistratis (2017), de la Cour des Comptes et de Jean Arthuis (2018), il a été démontré que de telles économies étaient nécessaires et réalisables, notamment dans le cadre d’une restructuration des trois entités, SECF, France Galop et PMU.
Ce ne sont donc pas les Socio-Professionnels qui auraient remboursé le PGE mais l’Institution hippique (SECF, France Galop et le PMU).
Suite à l’absence de réponse des autorités de tutelle et de Jean-Pierre Barjon, nous avons poursuivi notre action en déposant des procédures contre M. Barjon et l’Etat.
Notre objectif : obtenir que l’Etat et les responsables de la Filière prennent des décisions en faveur des Socio-Pro, au premier rang desquels la remontée des allocations et le PGE.
Dans les premiers projets de budget, la remontée des allocations n’était qu’évoquée pour courant 2021, sans engagement et pas avant le 1er avril 2021. Les documents communiqués aux élus mais classés confidentiels en attestent.
L’influence des procédures engagées via les conséquences pour l’Etat et les responsables de la Filière ont conduit Jean-Pierre Barjon et à sa suite Edouard de Rothschild, début décembre, à proposer un redressement des allocations dès le 1er janvier 2021.
Considérant le poids toujours disproportionné des coûts de structure de l‘Institution, Equistratis veillera à ce que les Sociétés Mères ne reviennent pas sur cette décision en 2021 au seul prétexte du ralentissement lié à la crise du covid.
Le niveau des allocations distribuées est en effet le résultat d’un partage de la valeur ajoutée entre les coûts de structure de l’Institution et le retour au budget de l’Etat, qui depuis la crise du covid, est clairement en défaveur des Socio-Professionnels.
