Devant l’autosatisfaction du comité du Trot, les Socio-Professionnels ont droit à la vérité …
Paris, le 12 septembre 2019 : Le communiqué du Trot du 10 septembre 2019 relatif aux résultats 2019 est une imposture.
Se prévaloir d’un résultat positif, mais hypothétique à 4 mois de la clôture de l’exercice, est de la malhonnêteté intellectuelle car :
- Ce résultat ne serait obtenu que grâce à la réduction des encouragements de plus de 40 millions € depuis 2017.
La variable d’ajustement serait donc une nouvelle fois les Socio-Professionnels, et non les économies de fonctionnement qui auraient dû être réalisées en priorité.
C’est comme si une entreprise se félicitait d’un retour à l’équilibre dû, non pas à une augmentation du chiffre d’affaires et à une meilleure gestion, mais à la seule baisse du salaire des ouvriers.
- Les enjeux sont à peine stabilisés à leur niveau le plus bas jamais connu.
En tout état de cause aucun compte officiel arrêté à mi année n’a été véritablement publié et il est donc impossible de donner crédit à la déclaration du Trot.
Il est même indispensable de demander la publication de ces comptes à mi année, afin de nourrir le débat électoral autrement que par des affirmations qui faussent la campagne.
- Les dernières réserves de trésorerie des Sociétés Mères sont bloquées dans les comptes du PMU. Et rien n’indique qu’elles ne fondront pas rapidement, du fait d’autres pertes comme le Brésil ou de la poursuite d’une tendance baissière sur les enjeux, en raison notamment de la faiblesse persistante du Quinté.
- D’une manière générale, si aucune réforme de fond comme celle préconisée par Equistratis n’est entreprise en 2020, en particulier sur les coûts de fonctionnement du PMU et des Sociétés Mères, il n’y a plus aucune marge de manœuvre pour relancer l’activité.
La seule variable d’ajustement reste plus que jamais les encouragements distribués par France Galop et Le Trot, dont la baisse enregistrée est déjà supérieure à 70 millions € depuis 2017 ! Ce qui finira de fragiliser des socio professionnels déjà affectés par une succession de mauvaises décisions.
En conclusion ne nous laissons pas abuser par des discours lénifiants qui tendent à valoriser la gestion des équipes en place et à faire le lit de leur successeur désigné.
Quant aux discours de ceux qui insistent sur la nécessité d’éviter de dire « les vérités qui dérangent » pour ne pas « alerter les pouvoirs publics », c’est une manœuvre pour empêcher la contestation légitime que nous portons. Les pouvoirs publics que nous rencontrons, sont parfaitement conscients de la réalité de la situation et jugent que le temps de la gabegie est terminé. Ils n’ont nul besoin d’être convaincus du contraire.
