Ce blog est une plateforme d’expression et de réflexions sur l’actualité de la filière équine. Equistratis étant un think tank ouvert et pluriel, nous donnerons la parole à des acteurs socioprofessionnels de la filière sans parti pris. Il est essentiel que les interrogations, les désaccords mais aussi les idées puissent s’exprimer.

Parce que 80% de la profession est en perte par rapport à 2019

IL EST TEMPS DE DEMANDER REPARATION AUX RESPONSABLES DE LA FILIERE


Communiqué

Montsûrs, le 9 novembre 2020 : « Parce que de nombreux collègues sont dans une grande détresse et ne vont plus avoir les moyens de poursuivre leurs activités, j’ai décidé d’attaquer devant le juge civil la gestion de la crise actuelle par Jean-Pierre Barjon, président de la SECF » déclare Pascal Berthou, président d’Equistratis.

« En tant que président de la SECF, il a notamment refusé de souscrire au nom de la SECF, le Prêt Garanti par l’Etat qui aurait permis d’atténuer le choc de la crise du covid et d’éviter la baisse des allocations. Cette action vise à le faire condamner à la hauteur du préjudice subi par les Socio-Professionnels. Je tiens à préciser que j’engage cette procédure pour que réparation soit faite à la SECF pour l’ensemble des Socio-Professionnels, et non pour moi. »

Nombreux sont les acteurs des courses à avoir appelé au cours de l’été à une révision de cette baisse des allocations. Ces appels sont restés sans réponse concrète. Pas la moindre compassion pour les Socio-Professionnels qui sont censés être les bénéficiaires du service public des courses institué par la Loi de 1891 et qui sont loin de toucher les 4500€ à 5000 € mensuels nets, salaire moyen au PMU, à France GALOP et à la SECF.

 « Nous avons perdu en moyenne 30% de chiffre d’affaires. Mais cette moyenne masque de fortes inégalités entre les écuriesD’après nos calculs, 80% de la profession est en perte par rapport à 2019 » ajoutent Caroline Sionneau et Thierry Besnard, respectivement vice-présidente et secrétaire générale d’Equistratis et administrateurs de la SECF.

 « C’est la raison pour laquelle nous engageons de notre côté auprès du tribunal administratif, avec d’autres Socio-Professionnels, une procédure de demande de dédommagements sur la base des pertes individuelles occasionnées par le 1er confinement et des baisses d’allocations depuis le 11 mai dernier. Tous les Socio-Professionnels qui voudront se joindre à cette procédure, le pourront ».

 Depuis 2012, date du rapport de M. Augereau, les mêmes constats sur la situation de la Filière hippique sont répétés. 2013, rapport de M. Dupont, juillet 2017, rapport d’Equistratis, juin 2018, rapport de la Cour des Comptes, octobre 2018, rapport de M. Arthuis : frais de fonctionnement de l’Institution hippique trop élevés, gouvernance opaque, aucune réforme à la hauteur des problèmes, coût abyssal des paris sportifs et du poker (125 millions € de déficits payés par les Sociétés Mères) … la liste est longue et connue. Mais tout le monde se tait, y compris l’Etat.

Est-ce par incompétence ou par négligence ? Toujours est-il que ce sont les Socio-Pro qui en payent la note.

C’est pourquoi et conformément aux alertes répétées d’Equistratis depuis 2017, nous engageons également un recours contre l’Etat qui, en tant que tutelle, a une responsabilité dans la mauvaise gestion de la Filière hippique . Il n’a en effet pas exercé comme il convenait sa mission d’encadrement et de contrôle. Nous attendons de cette procédure que soit enfin mise en place une gestion saine et transparente des près de 10 milliards d’euros générés par les courses hippiques.

 

Parce que 80% de la profession est en perte par rapport à 2019

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