Equistratis a le regret de confirmer à ses adhérents que la majorité des membres du Conseil d’administration de la SECF, pourtant élus sous la bannière Equistratis, a tourné le dos au programme de réformes Equistratis.
En effet, plutôt que de voter un plan d’urgence de réduction des coûts de fonctionnement de l’Institution et de mobilisation d’un Prêt Garanti par l’Etat (PGE), une première baisse des allocations de 7,5% a été votée par tous, à l'exception de Caroline Sionneau et Thierry Besnard.
L’effort sera supporté par les catégories des meilleurs trotteurs, préservant en apparence les petites catégories. Mais cette mesure est l’arbre qui cache la forêt : l’absence d’un véritable plan de sauvegarde de la filière.
Comment seront compensées les pertes d’activités dues à l’arrêt total de l’activité ?
Un vrai plan de sauvegarde doit intégrer l’indemnisation de l’arrêt total ainsi que le financement de la reprise très progressive de l’activité, grâce au PGE et à la rationalisation des coûts de l’institution.
Malheureusement force est de constater que ce plan de sauvegarde n’existe toujours pas.
Caroline Sionneau et Thierry Besnard, membres du bureau d’Equistratis et administrateurs de la SECF, continuent à défendre âprement le programme de réforme d’Equistratis et le plan de sauvetage de la filière, en dépit de l’opposition que cela suscite au sein des instances de la SECF.
Ils ont renouvelé fermement la volonté d’Equistratis et de la majorité des socio-professionnels de la Filière de dépôt d’un dossier de demande de Prêt Garanti par l’Etat d’un montant de 300M€ pour l’ensemble de la Filière visant à compenser la perte d’activité des Socio-Professionnels les plus exposés et de passer la période de réduction de l’activité sans condamner un nombre important d’entre eux.
A cette demande claire et simple, le président de la SECF a fait des réponses embarrassées mettant en avant la difficulté de négocier un tel prêt avec l’Etat qui pose une alternative, confirmée par sa représentante au Conseil : « ou vous contractez un prêt et vous n’aurez aucune aide ou on vous donne une aide en contrepartie de la baisse des allocations ».
Or cette aide est en fait une simple avance de trésorerie au PMU d’un montant non encore confirmé mais que l’on sait très insuffisant par rapport aux besoins.
Caroline Sionneau, Thierry Besnard et Equistratis déplorent que la SECF n’ait pas répondu avec fermeté à cette injonction en totale opposition avec les discours tenus par les Ministres dans leur communiqué commun le 27 avril.
Cependant sous la pression d’Equistratis et du terrain, le Conseil de la SECF a finalement décidé d’instruire un dossier de demande de PGE de 130M€ au maximum au niveau de la SECF, ce qui, exclut d’emblée toute approche commune de la filière qui aurait été beaucoup plus forte vis-à-vis des pouvoirs publics et des capacités de remboursement grâce à la création d’une structure faitière.
Rien ne dit qu’il sera suivi d’une demande effective et ce d’autant plus que la SECF s’empresse de réduire d’ores et déjà les allocations alors que le bénéfice d’un PGE aurait pu permettre de l’éviter. Nous rappelons que ce dispositif existe depuis le 25 mars 2020.
Dans un période aussi critique, vitale pour la filière, nous ne pouvons pas nous contenter d’une situation aussi floue faite de frilosité du côté de l’Institution et d’ambiguïté du côté de l’Etat.
Il est urgent de faire preuve de clarté, de transparence dans les décisions qui sont envisagées, des conséquences qu’elles impliquent, afin que l’ensemble de la filière puisse se prononcer démocratiquement sur son avenir.
Il n’est ni moral ni sérieux que l’avenir de toute la Filière soit décidé dans l’obscurité d’une cellule de crise n’ayant aucune existence statutaire car cela laisse libre court à toutes les interprétations et rumeurs sur les intérêts particuliers des uns ou des autres dans la gestion de cette crise.
Une chose est toutefois désormais acquise :
Si nous ne nous mobilisons pas avec détermination pour faire front collectivement dans la transparence et une vraie capacité de négociation avec les pouvoirs publics, la création de la SA PMU est largement engagée. Equistratis a décidé de réunir autour de lui tous ceux qui partagent cette vision et s’emploiera dans les prochaines semaines à faire échec à cette issue malheureuse.
