Ce blog est une plateforme d’expression et de réflexions sur l’actualité de la filière équine. Equistratis étant un think tank ouvert et pluriel, nous donnerons la parole à des acteurs socioprofessionnels de la filière sans parti pris. Il est essentiel que les interrogations, les désaccords mais aussi les idées puissent s’exprimer.

Il existe d’autres voies que la baisse unilatérale des allocations aux socio-professionnels…


Sous l’impulsion de la Direction du Budget, les Sociétés Mères s’engagent dans une réduction des allocations de l’ordre de 10%. Ce choix ne conduira avec d’autres mesures à portée limitée qu’à un équilibre temporaire des comptes.

Manifestement le Plaidoyer pour un partenariat renouvelé entre la filière et l’Etat qui demandait aux pouvoirs publics de faire un effort particulier, n’a pas reçu de réponse positive.

Dès cet été, Equistratis, anticipant le refus de l’Etat, avait proposé un ensemble de mesures pour répondre à la contrainte financière résultant de six années de déficit.

Mais faute d’avoir traité la cause principale qui est l’inadéquation de la politique du PMU, les Sociétés Mères se trouvent obligées d’amputer les revenus des socio-professionnels.

Et pourtant, les solutions existent et doivent plus que jamais être mises en œuvre. Ainsi, comme Equistratis l’a démontré, deux voies doivent être empruntées :

-  La cession des paris sportifs et du poker qui sont responsables du tiers des pertes annuelles (de 6 à 10 millions d’euros selon les années pour chaque Société Mère).

-  La réduction des coûts d’exploitation du PMU qui se maintiennent à hauteur de 600 millions d’euros, malgré une érosion continuelle des enjeux. Nous estimons que comme dans n’importe quelle entreprise en difficulté, une économie de 10% (60 millions d’euros) doit être réalisée à court terme.

C’est d’un montant presque équivalent que les Sociétés Mères vont être tenues de réduire les allocations.

Commençons par le commencement et faisons d’abord le point sur la gestion de l’opérateur PMU avant de stigmatiser la filière.

En attendant et faute d’un plan sérieux de réorganisation, on ne peut empêcher la Direction du Budget de veiller à l’équilibre des finances publiques au détriment de l’avenir d’une filière mal défendue par les responsables des Sociétés Mères qui vivent dans le déni de réalité en s’imaginant que l’Etat va suppléer à leur absence de décision.

Plus largement, la crise actuelle démontre la nécessité de repenser le fonctionnement de l’ensemble PMU – Sociétés Mères. C’est pourquoi, il est plus que jamais urgent :

-de confier à un chef d’entreprise rompu aux audits et aux réorganisations le soin de redynamiser la filière hippique ;

-de nommer un délégué interministériel, sans quoi la filière continuera à être soumise à des décisions publiques à l’emporte pièces dans un contexte budgétaire d’économies drastiques.


EQUISTRATIS

Il existe d’autres voies  que la baisse unilatérale des allocations aux socio-professionnels…

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